Cet article a été mis à jour en décembre 2022 selon les dernières recommandations de Santé Publique France et de la Société Française de Pédiatrie. L’alimentation de l’enfant est régulièrement le sujet d’ajustement afin d’espérer réduire l’incidence des allergies dans la population et assurer un bien-être et un développement harmonieux de l’enfant.
Vous trouverez dans cet article les différents points pour bien débuter la diversification de votre enfant. N’oubliez jamais que vous mieux que personne connaissez votre bébé. Si vous pensez que ce n’est pas le bon moment pour lui, même si quelconque professionnel vous dit l’inverse, faites vous confiance : chaque chose viendra en son temps.
La diversification : à quel âge commencer ?
Le lait de bébé, seul aliment nécessaire jusqu'à 6 mois
Jusqu’à 6 mois, le bébé n’a besoin de rien d’autre que son lait (maternel ou Préparations Commerciales pour Nourrissons=PCN) pour se développer et bien grandir. Il y trouve une composition parfaitement équilibrée en protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux, etc. lui permettant de maturer son cerveau et de trouver toute l’énergie nécessaire à sa croissance.
L’Organisation Mondiale de la Santé recommande « un allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de la vie, et la poursuite de l’allaitement jusqu’à l’âge de 2 ans, voire au delà en fonction du souhait des mères » (2001).
Si le bébé n’est pas allaité, alors le lait sera substitué par une Préparation Commerciale pour Nourrisson (PCN) la première année de bébé. Les autres laits, type lait de vache, de brebis, de chèvre, ou jus végétaux ne sont pas suffisants pour combler les besoins nutritionnels de bébé et peuvent induire des carences graves, voire le décès du bébé si c’est son alimentation exclusive avant un an (recommandations ANSES).
Pourquoi ne pas diversifier avant 4 mois
Avant 4 mois, le bébé n’est pas mature pour consommer autre chose que son lait car :
- il ne produit pas assez de salive
- son pancréas est immature
- il ne dispose pas encore des enzymes nécessaires à une bonne digestion
- ses reins ne peuvent pas filtrer de grosses quantités de protéines (animales ou végétales)
Entre 4 et 6 mois : des précautions à prendre
Parfois, certains professionnels de santé recommandent de démarrer la diversification à partir de 4 ou 5 mois. Il n’y a aucune urgence à démarrer si tôt. Si vous décidez de donner des aliments solides avant 6 mois, allez y tout doucement, par petites quantités, juste pour découvrir, et surveillez les réactions de votre bébé pour ajuster si besoin : troubles digestifs (diarrhées, constipation, vomissements), pleurs, inconfort…
Dans l’idéal, observez votre enfant et assurez vous qu’il présente certains signes qui indiquent qu’il est peut être prêt :
- il est attiré par ce que vous mangez, vous imite
- il tient assis sans aide et sait se pencher vers l’avant
- il porte les objets seul à sa bouche et essaie de mâcher
- il est capable de manifester son désaccord en tournant la tête ou en repoussant les objets, et saura donc signifier qu’il n’en veut plus
alimentaire en complément de son lait va permettre de combler ses besoins nutritionnels, que ce soit en fer, mais aussi en vitamines et autres nutriments.
Les grands principes pour commencer la diversification classique
Observer son enfant : la clé d'un démarrage réussi
L’introduction des nouveaux aliments se fait toujours un à la fois, pour identifier rapidement une allergie. Les dernières recommandations françaises et canadiennes , précisent qu’il n’est plus nécessaire d’attendre plusieurs jours pour introduire un nouvel aliment (Santé Publique France – Santé Canada). Vous pouvez introduire les aliments un à un, et bien observer l’apparition éventuelle de signes d’allergie ou d’intolérance : urticaire, gonflement, diarrhées, pleurs, etc. En cas de doute, parlez-en à votre médecin ou puéricultrice, ou appelez le Centre 15 en cas d’urgence.
Démarrer pas à pas
Le lait de bébé, seul aliment nécessaire jusqu'à 6 mois
- Le lait maternel ou PCN reste l’alimentation principale de bébé jusqu’à un an. S’il a tendance à refuser son lait au profit du solide, proposez de préférence le lait en premier. Sinon, vous pouvez le proposer en dessert, en gardant en tête que le lait reste l’aliment principal pour 500 à 800ml/jour jusqu’à un an.
- Introduisez d’abord quelques cuillères d’aliments les premiers jours, et augmentez peu à peu les quantités au fil des jours si tout se passe bien (retrouvez le tableau repère des quantités alimentaires à télécharger en bas de page).
- Vous pouvez commencer par différentes classes d’aliments, en vous faisant confiance. Les types d’aliments à introduire sont : les légumes, fruits, pommes de terre, produits céréaliers, légumes secs, viandes, poissons, œufs cuits et matières grasses. Vous pouvez proposer plusieurs classes d’aliments, par exemple les légumes le midi et fruits au goûter, mais toujours un seul nouveau à la fois. Lorsque vous avez introduit plusieurs aliments, vous pouvez les mélanger au cours du même repas.
- Il y aura aussi les produits laitiers, même si bébé y a déjà été exposé via son alimentation lactée (PCN à base de lait de vache ou protéines de lait de vache qui passent dans le lait maternel).
- On avait pour habitude de proposer les légumes avant les fruits, car les bébés ont souvent une appétence naturelle pour le sucré. Mais parfois, pour certains bébés qui ont du mal à apprécier les nouveaux goûts, les fruits permettent de démarrer en douceur. Restez à l’écoute de votre enfant.
- On remarque que la variété des goûts et des découvertes avant un an permet une meilleure acceptation des différents aliments par la suite, donc n’hésitez pas à varier les goûts, les couleurs et les textures au fil des jours.
- Les lipides sont importants et une cuillère à café doit être ajoutée à chaque préparation maison ou petit pot du commerce, car ils participent au développement du cerveau, de la rétine et de l’immunité du bébé.
Démarrer pas à pas
- Le lait maternel ou PCN reste l’alimentation principale de bébé jusqu’à un an. S’il a tendance à refuser son lait au profit du solide, proposez de préférence le lait en premier. Sinon, vous pouvez le proposer en dessert, en gardant en tête que le lait reste l’aliment principal pour 500 à 800ml/jour jusqu’à un an.
- Introduisez d’abord quelques cuillères d’aliments les premiers jours, et augmentez peu à peu les quantités au fil des jours si tout se passe bien (retrouvez le tableau repère des quantités alimentaires à télécharger en bas de page).
- Vous pouvez commencer par différentes classes d’aliments, en vous faisant confiance. Les types d’aliments à introduire sont : les légumes, fruits, pommes de terre, produits céréaliers, légumes secs, viandes, poissons, œufs cuits et matières grasses. Vous pouvez proposer plusieurs classes d’aliments, par exemple les légumes le midi et fruits au goûter, mais toujours un seul nouveau à la fois. Lorsque vous avez introduit plusieurs aliments, vous pouvez les mélanger au cours du même repas.
- Il y aura aussi les produits laitiers, même si bébé y a déjà été exposé via son alimentation lactée (PCN à base de lait de vache ou protéines de lait de vache qui passent dans le lait maternel).
- On avait pour habitude de proposer les légumes avant les fruits, car les bébés ont souvent une appétence naturelle pour le sucré. Mais parfois, pour certains bébés qui ont du mal à apprécier les nouveaux goûts, les fruits permettent de démarrer en douceur. Restez à l’écoute de votre enfant.
- On remarque que la variété des goûts et des découvertes avant un an permet une meilleure acceptation des différents aliments par la suite, donc n’hésitez pas à varier les goûts, les couleurs et les textures au fil des jours.
- Les lipides sont importants et une cuillère à café doit être ajoutée à chaque préparation maison ou petit pot du commerce, car ils participent au développement du cerveau, de la rétine et de l’immunité du bébé.
Zoom sur les aliments allergènes
Les allergènes les plus fréquents sont : les arachides, le blé, les fruits de mer (poissons, crustacés et mollusques), les graines de sésame, les protéines de lait de vache, les noix, les œufs, le soja, les sulfites et la moutarde.
« Selon les études randomisées contrôlées sur les œufs et les arachides ainsi que des études observationnelles sur le lait de vache, l’introduction précoce est un moyen efficace de prévenir l’allergie alimentaire, surtout chez les enfants à risque élevé. Si ces aliments sont bien tolérés, il importe tout autant de les consommer sur une base continue. » (Prévention des allergies alimentaires, Elissa M Abrams, Alexander G Singer, Edmond S Chan, 2019). Autrement dit, il est préférable de ne pas trop attendre après 6 mois pour introduire les allergènes, un à un par petites quantités, et de continuer à en donner régulièrement.
Les aliments qui mettent en danger
Bien que toutes les classes alimentaires soient prises en compte dans l’élaboration des menus de bébé, il existe quelques aliments qui peuvent le mettre en danger :
- pas de miel avant un an (lien vers le rapport de l’anses)
- pas de fromage au lait cru avant 5 ans (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite type gruyère, emmental, comté, beaufort), en raison des risques de contamination qu’il représentent : les salmonellose, listériose et d’infections à E. coli entérohémorragiques (EHEC), sont liés à la consommation de fromages au lait cru. Si certaines bactéries peuvent provoquer des symptômes de type gastroentérite (Salmonella spp. ou Staphyloccus aureus), d’autres peuvent avoir des conséquences encore plus graves comme des insuffisances rénales (EHEC), voire même des décès (L. monocytogenes, EHEC). Chez l’enfant, le pronostic vital peut être rapidement engagé.
- pour des raisons de salubrité, sont aussi fortement déconseillés les viandes crues ou peu cuites (cuire à cœur les viandes hachées et produits à base de viande hachée), les oeufs crus et produits à base d’œufs crus ou insuffisamment cuits, les coquillages crus et poissons crus.
Les différentes textures
Faire découvrir les différentes textures
Il est important d’accompagner votre enfant vers une alimentation avec des textures variées en adaptant la taille et la dureté des morceaux à ses capacités. Il est recommandé d’avoir introduit d’autres textures que les purées lisses avant 1 an, même s’il n’a pas encore de dents, afin qu’il développe au mieux ses capacités de mastication.
Quand est-il prêt à passer aux textures complexes ?
Vous pouvez proposer des aliments plus texturés à votre enfant si :
- il sait maintenir sa tête et son dos droits dans sa chaise, et sait se pencher en avant et se redresser seul
- il réalise des mouvements de mâchonnement quand il porte quelque chose à sa bouche
- il est capable de tenir un aliment dans sa main et de le porter à sa bouche (il cherche à se nourrir seul)
- il se montre intéressé par le repas (par exemple, il essaye de prendre des aliments dans votre assiette)
Prévenir le risque d'étouffement
Parce qu’ils ont la même grosseur que l’œsophage d’un jeune enfant, certains aliments peuvent rester pris dans sa gorge et bloquer sa trachée. Jusqu’à 4 ans, afin de prévenir les risques d’étouffement, évitez de lui donner des aliments petits, durs, ronds ou collants :
- pas d’aliments durs comme des cacahuètes, des noix, des bonbons durs, des pastilles contre la toux, du maïs soufflé => les aliments proposés doivent pouvoir s’écraser entre votre pouce et votre index ou fondre directement dans la bouche (crousti-fondant)
- pas d’aliments collants comme de la mie de pain ou du pain de mie, des chewing-gum ou des bonbons. Lorsque c’est possible, privilégiez des tartinades sur des tartines craquantes (type « pain des fleurs® » par exemple), comme pour l’avocat.
- pas d’aliments petits et ronds comme des raisins secs, des raisins frais entiers, des rondelles de saucisse, des tomates cerises, des carottes et du céleri crus, des aliments piqués sur une brochette… => les aliments dangereux sont recoupés (la tomate cerise est coupée en 4, la banane ou la saucisse sont d’abord coupées dans la longueur et jamais en simples rondelles
Comment installer bébé pour manger ?
Il existe deux situations pour lesquelles il est possible de déroger à la règle « on ne met pas bébé dans une position qu’il n’a pas acquise » : les transports et les repas. En effet, lorsqu’on débute les textures complexes, bébé doit être assis, car la position semi-allongée est dangereuse. Il doit pouvoir se pencher en avant pour faire venir le bol alimentaire plus en avant dans sa bouche à chaque fois que nécessaire.
L’enfant est installé dans une chaise haute ou un rehausseur, même s’il n’est pas encore en mesure de s’asseoir tout seul. Il doit donc être capable de tenir son dos bien droit, et avoir suffisamment d’endurance pour tenir la position du repas sans se retrouver affaissé. Si vous pensez que c’est trop tôt, accordez vous un peu de temps. Parfois, c’est le matériel qui n’est pas adapté : il est plus facile pour un enfant de stabiliser la position si ses coudes arrivent au dessus de sa tablette. Ajoutez donc un petit coussin sous ses fesses ou de chaque côté du bassin si nécessaire.
Alternative à la diversification classique :
la diversification menée par l'enfant (DME)
Qu'est ce que la DME - Diversification Menée pas l'Enfant ?
En diversification classique, les premières découvertes sont des purées lisses données par le parent à son enfant. Au fil des jours et des mois, on fera la transition vers des textures moins mixées et des morceaux. En général, en diversification classique, bébé suit ce schéma :
- de 4-6 à 8 mois : bébé consomme des purées lisses (ou compotes ou soupes)
- de 9 à 10 mois : bébé passe peu à peu aux purées moulinées ou aliments écrasés / hachés grossièrement : il commence à tenir sa cuillère et à la porter à la bouche seul
- après 10-12 mois : il passe aux petits morceaux et mastique de mieux en mieux. Il va commencer à s’intéresser à ses couverts (cuillère, fourchette pour piquer)
En Diversification Menée par l’Enfant, aussi appelée Diversification autonome, on proposera d’emblée des morceaux ou des cuillères pré-remplies à bébé afin qu’il se nourrisse seul. La DME est plus une philosophie d’éducation qu’une simple méthode de diversification : elle a pour but de rendre l’autonomie alimentaire au bébé dès le début de la diversification. La DME se déroule plutôt ainsi :
- entre 6 et 9 mois : le démarrage est conditionné par la capacité de bébé à tenir assis dans une chaise et porter les aliments à sa bouche. Les morceaux proposés sont plus gros que la taille du poing de l’enfant et que l’index d’un adulte, et respectent les mesures de sécurité à savoir ni dur, ni rond, ni collant. Ce sont donc des morceaux de légumes cuits fondants, des préparations maison (galettes, …) ou des transporteurs (tartines craquantes avec une tartinade)
- de 9 à 12 mois, il commence à être plus précis avec ses doigts et la mastication : il peut commencer à manger des morceaux plus petits ou porter à sa bouche des cuillères préremplies. Attention, ne jamais mélanger dans la même assiette des purées et des morceaux car ce sont deux mécanismes alimentaires différents, et il y a un risque de fausse route si bébé passe de l’un à l’autre. On propose donc toujours les purées et morceaux l’un après l’autre, dans deux assiettes différentes, à deux moments différents.
- après 12 mois : il mange généralement de tout et maîtrise de mieux en mieux ses couverts.
Les boissons
Le lait de bébé, encore et toujours
Le lait de bébé est son alimentation principale jusqu’à un an, et continue d’être nécessaire à hauteur de 35% de ses apports journaliers jusqu’à 3 ans.
La première année de vie, on proposera donc à bébé soit du lait maternel (au sein ou tiré en l’absence de sa mère), soit une Préparation Commerciale pour Nourrison.
Après un an, le lait maternel reste le lait le plus adapté. Si le bébé n’est pas/plus allaité, alors il pourra passer soit :
- sur un lait de croissance (non aromatisé de préférence) car la formule est la plus proche du lait humain et enrichie en fer et vitamines.
- sur un lait de vache entier, si et seulement si bébé est bien diversifié, en variétés d’aliments consommés et en quantité.
De l'eau !
Tant que la diversification n’a pas débuté, il n’est pas nécessaire de donner de l’eau à bébé. S’il est allaité, le lait maternel est composé de 86% d’eau et est parfait pour hydrater bébé en toutes circonstances. De manière générale, allaité ou non, on privilégiera toujours des petites quantités de lait plutôt que de l’eau pour hydrater un bébé, car les prises d’eau peuvent faire sauter des tétées/biberons. On donnera de l’eau entre les biberons que si bébé consomme déjà trop de lait au biberon, sur recommandations de son médecin.
- choisissez un verre à col peu large, pour éviter que l’eau ruisselle aux coins des lèvres (maximum de la taille d’un verre à moutarde Disney)
- tenez le verre par sa base, paume levée vers le haut, et présentez le à votre enfant
- votre enfant peut mettre ses mains de chaque côté s’il le souhaite, et votre main à la base sert à éviter l’écoulement trop rapide.
Avec cette méthode d’apprentissage au verre, les bébés savent boire au verre en toute autonomie rapidement. Globalement, les orthophonistes s’accordent à dire qu’il n’est pas recommandé d’utiliser un biberon ou une tasse à bec pour introduire l’eau : ces ustensiles peuvent entraver le développement de la déglutition normale. En effet, dès l’âge précoce d’un an environ, les bébés devraient élever la pointe de la langue vers l’avant du palais pour avaler diverses textures d’aliments. Or, une tétine de biberon ou un bec repose sur le tiers avant de la langue, ce qui empêche cette élévation essentielle de la pointe linguale. Cela peut avoir des conséquences, comme le développement d’une respiration buccale (qui peut entraîner d’autres troubles : langage, sommeil…). A défaut d’un verre, la paille ou gourde à paille sont des alternatives préférées par les orthophonistes.
De l'eau !
Tant que la diversification n’a pas débuté, il n’est pas nécessaire de donner de l’eau à bébé. S’il est allaité, le lait maternel est composé de 86% d’eau et est parfait pour hydrater bébé en toutes circonstances. De manière générale, allaité ou non, on privilégiera toujours des petites quantités de lait plutôt que de l’eau pour hydrater un bébé, car les prises d’eau peuvent faire sauter des tétées/biberons. On donnera de l’eau entre les biberons que si bébé consomme déjà trop de lait au biberon, sur recommandations de son médecin.
- choisissez un verre à col peu large, pour éviter que l’eau ruisselle aux coins des lèvres (maximum de la taille d’un verre à moutarde Disney)
- tenez le verre par sa base, paume levée vers le haut, et présentez le à votre enfant
- votre enfant peut mettre ses mains de chaque côté s’il le souhaite, et votre main à la base sert à éviter l’écoulement trop rapide.
Avec cette méthode d’apprentissage au verre, les bébés savent boire au verre en toute autonomie rapidement. Globalement, les orthophonistes s’accordent à dire qu’il n’est pas recommandé d’utiliser un biberon ou une tasse à bec pour introduire l’eau : ces ustensiles peuvent entraver le développement de la déglutition normale. En effet, dès l’âge précoce d’un an environ, les bébés devraient élever la pointe de la langue vers l’avant du palais pour avaler diverses textures d’aliments. Or, une tétine de biberon ou un bec repose sur le tiers avant de la langue, ce qui empêche cette élévation essentielle de la pointe linguale. Cela peut avoir des conséquences, comme le développement d’une respiration buccale (qui peut entraîner d’autres troubles : langage, sommeil…). A défaut d’un verre, la paille ou gourde à paille sont des alternatives préférées par les orthophonistes.
De manière générale, on privilégiera l’eau et le lait de bébé. Les boissons sucrées et soda n’ont pas d ‘intérêts nutritionnels et peuvent même inciter bébé à délaisser le reste de sa nourriture. Quant aux jus de fruits, même fraîchement pressés maison, ils sont considérés comme une boisson sucrée et non comme un fruit, car ils provoquent un pic rapide de glycémie. On les proposera donc uniquement occasionnellement.
Conclusion
L’introduction des nouveaux aliments est une grande étapes dans la vie de bébé. Il est important de rester à l’écoute de son bébé et de ses réactions. Les recommandations changent régulièrement, au regard des constats sur l’augmentation des allergies ou la prévalence de certaines maladies. Mais ce qui est constant, c’est qu’on ne force pas un bébé à manger : il doit garder la possibilité de refuser, sans être puni ou privé de dessert. Le repas est un moment important. Peu à peu, n’hésitez pas à manger en même temps que lui et à créer une bulle de plaisir et de partage.
Si vous avez des difficultés à démarrer la diversification, ou si vous pensez que votre enfant à des difficultés avec certaines classes alimentaires, parlez-en avec un professionnel de santé.